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EN BREF
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La filière télécom française fait un pas important vers la durabilité en adoptant un référentiel carbone qui permet d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à ses activités. Publié par la fédération InfraNum, ce guide sectoriel vise à aider les entreprises du secteur à réaliser un bilan carbone et à définir un plan d’actions pour réduire leur impact environnemental. En intégrant diverses méthodes de calcul et en impliquant tous les acteurs de la chaîne de valeur, ce référentiel ambitionne d’harmoniser les pratiques et de favoriser une transition écologique dans l’industrie des télécommunications.
Dans un contexte où l’impact environnemental des infrastructures numériques n’a jamais été aussi crucial, la filière télécom française prend des mesures audacieuses pour réduire son empreinte carbone. Récemment, la fédération InfraNum a publié un guide sectoriel inédit, qui constitue un référentiel carbone permettant aux entreprises de réaliser un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Ce document stratégiquement élaboré vise à aider les acteurs du secteur à mieux comprendre et maîtriser leur impact sur le climat, tout en favorisant l’émergence de pratiques durables.
Un référentiel pour encadrer l’évaluation de l’impact environnemental
Avec l’essor du numérique, les réseaux de télécommunications sont devenus incontournables. Cependant, cette expansion s’accompagne d’une augmentation significative des émissions de GES. Le nouvel outil proposé par InfraNum permet d’établir un cadre méthodologique pour évaluer ces émissions, en tenant compte de l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur, des équipementiers aux opérateurs commerciaux.
Le référentiel aborde non seulement les émissions directes mais aussi les émissions indirectes (scopes 1, 2 et 3), ce qui permet une vue d’ensemble sur l’impact environnemental des diverses activités liées aux infrastructures. De cette manière, les entreprises peuvent non seulement identifier leurs postes les plus émetteurs, mais aussi définir des stratégies de réduction adaptées et en phase avec les objectifs de durabilité.
La nécessité d’un bilan carbone dans le secteur des télécoms
Bien que le secteur numérique représente une faible partie de l’empreinte carbone nationale, les prévisions indiquent que celle-ci pourrait tripler d’ici 2050. Ainsi, la prise de conscience sur la nécessité d’obtenir un bilan carbone précis est impérative pour les entreprises des télécommunications. En effet, selon une étude de l’Ademe et de l’Arcep, les émissions générées par les réseaux de télécommunication atteignent 3,8%, ce qui souligne leur contribution non négligeable à la pollution numérique.
Le guide sectoriel proposé par InfraNum, réalisé en partenariat avec le cabinet Ekho, offre une approche concrète pour aider les télécoms à naviguer dans ce défi complexe. En déterminant les sources d’émissions par rapport aux différentes opérations effectuées, ce référentiel met en lumière l’importance cruciale de chaque élément, de la fabrication des équipements à l’exploitation des datacenters.
Les impacts des lois REEN et AGEC sur les télécoms
Le cadre réglementaire en France, notamment avec les lois REEN (Réduire l’empreinte environnementale du numérique) et AGEC (Anti-gaspillage et économie circulaire), engage les entreprises vers une plus grande sobriété énergétique. Ces lois encouragent les acteurs du secteur télécom à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement tout en réduisant le gaspillage.
Dans ce cadre, le référentiel carbone se positionne comme un outil indispensable pour respecter ces nouvelles exigences. En combinant le respect de la législation et la pérennité économique, les entreprises peuvent ainsi établir des plans d’action clairs et mesurables en matière de réduction de l’empreinte carbone.
Un guide accessible pour toutes les entreprises télécom
La publication de ce guide sectoriel libre d’accès par InfraNum ambitie la création d’une ressource de référence pour le secteur. Il vise à non seulement informer les entreprises télécoms, mais aussi à toucher les collectivités qui gèrent leurs propres infrastructures dans le cadre des réseaux d’initiative publique (RIP).
Ce caractère inclusif est essentiel, car il contribue à disséminer la connaissance des enjeux environnementaux à tous les niveaux de l’écosystème des télécommunications. Les outils fournis dans le guide permettent non seulement de réaliser des bilans carbone, mais également de discuter des priorités d’action et des processus de mise en œuvre de plans de transition durables.
Améliorer la mesure pour mieux agir
Un aspect fondamental du référentiel est l’idée que « l’on n’améliore que ce que l’on mesure ». Le guide propose divers modes de calcul pour quantifier les émissions de GES selon les différentes activités. Par exemple, il est possible d’évaluer le coût carbone associé à la production de fibre optique ou à la gestion de la fin de vie des équipements comme les box internet et décodeurs.
Ces données sont essentielles pour permettre aux professionnels du secteur de s’engager dans une démarche d’économie circulaire tout en mesurant les résultats de leurs actions. Ils peuvent ainsi se fixer des objectifs chiffrés de réduction des émissions, basés sur des données quantitatives fiables et mesurables.
Définition des priorités d’une transition écologique
Le référentiel se donne également pour mission d’harmoniser les pratiques au sein du secteur, en fiabilisant les données produites et en facilitant leur communication. À la suite de l’évaluation de leur impact, les entreprises peuvent établir des priorités d’action concentrées sur les activités les plus polluantes.
Ce processus d’amélioration continue permet non seulement de réduire les impacts environnementaux, mais également d’énoncer des engagements en matière de transition écologique, contribuant ainsi à la construction d’un avenir durable pour la filière télécom. De plus, les recommandations proposées par des organisations comme le think tank The Shift Project constituent des ressources complémentaires pour multiplier les initiatives vertes.
Les initiatives des collectivités et des entreprises
Les collectivités jouent également un rôle primordial dans la transition vers une filière de télécommunications plus verte. Les projets d’initiatives publiques contribuent à la mise en place d’infrastructures plus durables. Il est ainsi impératif que les collectivités s’approprient les outils comme le guide d’InfraNum pour optimiser leurs démarches.
De plus, des structures telles que l’Alliance Durable, qui regroupe plusieurs cabinets d’expertise, ont également élaboré des livres blancs pour soutenir les collectivités dans l’intégration des enjeux environnementaux et sociaux dans leurs projets numériques. Ces efforts se combinent pour créer un cadre commun d’action en faveur d’une filière télécom durable et responsable.
Les bonnes pratiques pour atteindre une écoconception des services numériques
Le référentiel général de l’écoconception des services numériques, publié en mai 2024 par l’Arcep et l’Arcom, établit une liste de 78 bonnes pratiques destinées à guider les professionnels dans la conception de services numériques respectueux de l’environnement. Ces bonnes pratiques incluent des recommandations pratiques pour les concepteurs de sites web, les chefs de projet et d’autres acteurs impliqués dans le développement numérique.
Certains grands acteurs comme la SNCF, Thalès ou France Télévisions ont déjà intégré ces recommandations dans leurs pratiques de développement, montrant l’engagement croissant du secteur face aux défis environnementaux. Cette convergence vers une écoconception est essentielle pour bâtir des infrastructures qui minimisent leur impact carbone tout en répondant aux besoins croissants de connectivité.
Conclusion sur l’avenir durable de la filière télécom
En résumé, la publication du référentiel carbone par la fédération InfraNum représente un tournant crucial pour la filière télécom française. En facilitant la mesure et la réduction des émissions de GES, ce guide offre aux acteurs du secteur une opportunité unique de s’engager concrètement vers un avenir plus durable.
Crédit : InfraNum
Des témoignages sur le référentiel carbone de la filière télécom française
« Il est crucial que notre secteur prenne conscience de son impact environnemental. Le lancement de ce référentiel carbone par InfraNum représente une avancée significative. Il fournit des outils qui permettent d’identifier les émissions de gaz à effet de serre de manière précise et d’élaborer des plans concrets pour les réduire. »
« En tant qu’acteur majeur de la télécommunication, nous avons la responsabilité de minimiser notre empreinte. Ce guide sectoriel va nous aider à établir un bilan efficace et à prioriser nos efforts. Grâce aux méthodes proposées, nous serons en mesure de suivre nos progrès et de nous engager vers un avenir plus durable. »
« La publication de ce référentiel est une belle initiative ! Cela va favoriser une harmonisation dans nos pratiques, ce qui est essentiel pour une action coordonnée contre le changement climatique. Il est temps de se mobiliser collectivement pour un secteur plus écoresponsable. »
« Nous accueillons ce guide avec enthousiasme. Les données précises qu’il fournit nous permettront non seulement de quantifier nos émissions, mais aussi d’identifier les meilleures pratiques à suivre. C’est un premier pas vers une transition énergétique nécessaire pour toute la filière. »
« En intégrant les recommandations de ce référentiel, nous pouvons non seulement améliorer notre performance environnementale, mais aussi inspirer d’autres entreprises à faire de même. Cela montre que le secteur des télécommunications peut être un acteur clé dans la lutte contre les changements climatiques. »
